Plus nous observons le monde, plus nous aimons le design et l’UX. Cette passion, nous avons à cœur de la partager et la rendre utile à tous. C’est pourquoi nous donnons libre accès à nos outils de mesure et d’animation comme à nos publications.
On peut se poser tellement de questions avant de décider de concevoir et fabriquer un produit (ou un service, une fonction).
Du point de vue de l'équipe design, la question Quel super pouvoir notre produit donne-t-il (vraiment) à nos utilisateurs ?! nous semble intéressante car pour y répondre, il faut savoir :
Sans être révolutionnaire, cette question permet d'aborder la thématique de la proposition de valeur, de l'utilité ou de la raison d'être d'un produit (ou d'une fonctionnalité) d'une manière différente.
Peut-être est-ce une piste pour passer moins de temps sur A quoi notre produit devrait-il ressembler ? Comment devrait-il fonctionner ? et plus de temps sur Est-ce vraiment utile de fabriquer ce produit ?.
L'efficience (que l'on peut résumer en ergonomie par charge (effort) physique et cognitive, ressources nécessaires pour atteindre un but) semble parfois bousculée par nos habitudes de design (navigation fixe, promo de l'app mobile et autres design patterns) et par la règlementation (cookies, cf. CNIL).
Et pour l'utilisatrice, il ne reste plus qu'à fermer la fenêtre des cookies (probablement sans même la lire puisque celle-ci entrave l'atteinte de son but, et que bon, c'est comme les CGV, on n'a pas vraiment le choix en fait, si ?), supprimer la promo pour l'app mobile (et oui, fini l'époque où les usagers exploraient les app stores par curiosité) avant d'enfin pouvoir lire le contenu qu'elle est venue chercher.
Après tous ces efforts, il n'y a plus qu'à espérer que ce soit le bon contenu :)
Un titre volontairement provocateur pour évoquer ce phénomène :
Prospect : « Bonjour, on aimerait faire appel à vous pour faire des personas. »
We Love Users : « Vous ne voulez pas plutôt faire un produit qui est une réussite pour vos utilisateurs et donc pour votre organisation ? :) »
D'une part, les personas sont parfois utiles, parfois inutiles (pour rappel il d'agit d'un modèle de l'usager et il est donc par définition incorrect et insuffisant - cf. All models are wrong but some are useful -).
D'autre part, il semble y avoir des objectifs différents par rapport aux personas :
Bien qu'on puisse comprendre la dimension rassurante du livrable persona, il ne faut pas oublier qu'en design centré utilisateurs, l'objectif est de concevoir un produit réussi et qu'on a besoin pour cela de comprendre les usagers.
Faire des personas n'est pas un but en soi.
Que faites-vous lorsque vous constatez que la solution que vous avez imaginé pour résoudre un challenge (supposé ou réel) n'est pas autant utile que vous le pensiez ?
Certains projets continuent jusqu’à la commercialisation bien que de nombreuses informations invalident les hypothèses de départ ; le problème supposé n’en est peut-être pas vraiment un, ou la solution envisagée semble finalement inadaptée.
D’après nous, la capacité à abandonner un projet en interprétant objectivement les données issues de l’évaluation du produit est un indicateur de la maturité d’une organisation en termes de design et d'expérience utilisateur (UX).
Votre avis ?
Crédit pour l'icône : « Trash Can » par Yu luck sur the Noun Project :
Comment s'est passé votre voyage en train ? Quelle est la note de ce restaurant sur l'application ______ ? Vous avez mal dormi cette nuit ! Etc.
Si l'on mélange le domaine de l'UX (expérience utilisateur), celui du Big Data et celui du Quantified Self on peut se demander l'intérêt d'essayer de tout mesurer (si tant est que ce soit possible), les raisons (compétition, performance, etc.) et les limites.
Certains explorent ces questionnements par le biais de la fiction - plus ou moins dystopique - ; d'autres envisagent des applications réelles.
Finalement, le principal moment de notre vie que l'on ne pourrait probablement pas noter, c'est notre mort ?
Liens :
Crédit photo (CC-BY-SA) : Rod Waddington